Marie-Noëlle Hermant

Montrond-les-Bains (42)

 

« Pour frayer un sentier nouveau, il faut être capable de s’égarer. » La propriétaire des Jardins du Forez dans la Loire illustre à merveille cette réflexion de Jean Rostand, ce passionné de nature.

Marie-Noëlle Hermant, la propriétaire, aime les rencontres, les personnes, s’engager… et sortir des sentiers battus. Durant plus de vingt ans, elle a opéré dans la gestion de projets pour l’industrie : bel apprentissage.

C’est un intermède comme commerciale sur les routes de France, puis un obstacle transformé en tremplin qui lui permettent en octobre 2010 de renouer avec ses convictions en achetant… un hôtel en perdition. Elle aime les défis et les gagner, un atout quand on est à proximité du Casino de Montrond-les-Bains, même s’il n’est pas son lieu de prédilection. L’hôtel est atypique, façon motel américain des années soixante, tout en rez-de-jardin avec son parc naturel de quatre hectares. Elle l’a aménagé et l’entretient pour le bonheur de ses hôtes avec lesquels elle échange des graines de fleurs ou de potager.

Tout est conçu pour accueillir les amis, les familles dans de formidables conditions. Qu’il pleuve, grêle, neige, que le soleil darde, les voitures se trouvent protégées sous un abri. Pour ses hôtes, elle a fait de ce lieu un univers reposant, avec des chambres spacieuses, savamment agencées, où les fenêtres s’ouvrent côté jardin orné de fleurs. Depuis dix ans, elle aime faire plaisir avec toute l’imagination et le savoir-faire généreux, animée par son sens naturel de l’écoute et de la tolérance. À la nuit avancée ou aux aurores, un esprit invisible pourrait la voir fermer doucement des portes de couloir laissées négligemment ouvertes par quelques clients. Elle souhaite, tout simplement, favoriser le sommeil de ses hôtes.

Que ses clients, appréciant la tranquillité, la simplicité et la convivialité, aiment revenir est une évidence et marque une reconnaissance. Ainsi de ce couple âgé vivant en appartement à Saint-Étienne (30 km) qui prend ses vacances à l’Hôtel les Jardins du Forez, et à qui elle arrangera une chambre avec terrasse. Ou cet hôte aux situations cocasses : étourdi, il laisse la porte de sa chambre ouverte, mais il est nu comme un ver. Malchanceux, il voit sa serviette qui lui ceint les reins tomber au moment même où le room service lui est apporté ! Puis ces clients aviateurs, qui pour la remercier de son accueil, l’invitent à survoler le Forez à bord de leur « coucou ».

Rester zen en toutes circonstances avec un brin d’humour est l’une de ses incontestables qualités.